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Par Beersheba Jacob | Adventist World, janvier 2023

Prenons-nous le temps de louer Dieu lorsque nous nous sentons submergés par le travail ou que nous faisons face à une date butoir redoutable ? Pensons-nous à louer Dieu au sein de la douleur, du chaos, ou de la souffrance ?

Le 16 octobre 2022, nous avons accueilli dans ce monde Judah, notre premier-né. Le moment que nous attendions depuis des mois était enfin arrivé ! Notre bébé a salué le monde de son cri perçant avant d’être emporté par le pédiatre. Toutes les heures de travail douloureux et les mois d’inconfort ont disparu au son de son cri. Alors que je perdais graduellement conscience dans la salle d’accouchement, la seule chose dont je me souvienne, c’est d’avoir dit « Merci, Seigneur ».

La louange, pivot de notre cheminement chrétien, est une expression d’amour et d’admiration envers notre Dieu. Après avoir traversé la mer Rouge, les Israélites ont éclaté en actions de grâces par des chants de joie et de délivrance. David a dansé devant le Seigneur avec joie. Les patriarches ont construit des autels de louange. Et les vingt-quatre anciens s’inclinent devant le trône en disant : « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance » (Ap 4.11).

Nous louons Dieu tout naturellement lors de nos expériences au sommet des montagnes. Nous répondons par l’adoration, l’admiration respectueuse, les actions de grâces, les larmes et la joie pendant ces moments intimes passés en sa présence. Parfois, nous attendons que quelque chose de spectaculaire se produise pour nous prosterner devant le Seigneur. Qu’il s’agisse d’un buisson ardent, d’un âne qui parle, d’une mer qui se fend, ou d’une guérison miraculeuse, une louange exubérante est souvent précédée d’événements extraordinaires.

Mais qu’en est-il de la louange dans les événements ordinaires de la vie ? Prenons-nous le temps de louer Dieu lorsque nous nous sentons submergés par le travail ou que nous faisons face à une date butoir redoutable ? Pensons-nous à louer Dieu au sein de la douleur, du chaos, ou de la souffrance ?

Ce n’est ni naturel, ni facile. Cela me rappelle mes camarades de classe ukrainiens à qui j’ai le privilège d’enseigner l’anglais en ligne dans le cadre de mes devoirs en tant qu’étudiante boursière. Je commence toujours par m’enquérir de leur bien-être. Je reçois différentes réponses, allant de « Comme ci comme ça », « O.K. », « Bien » à des soupirs accompagnés d’un air incertain. Comment réagirais-je si j’étais dans leur situation ? Est-ce que je louerais Dieu en de telles circonstances ?

Deux qualités remarquables ressortent des psaumes de David : la louange et l’adoration, même dans les moments difficiles. David avait trouvé le secret pour survivre dans ce monde brisé. « Louez Dieu ! »

Louer Dieu, tout simplement ! La louange détourne nos regards de nous-mêmes et de nos circonstances pour les diriger vers notre Dieu tout-puissant – notre Dieu de joie et de paix. Cette attitude de louange engendre alors un sentiment d’espoir et de confiance.

Yadah, un mot hébreu décrivant la louange, nous invite à lever nos mains en signe d’action de grâces. La Yadah nous invite aussi à élever nos cœurs dans la louange – même quand l’attente semble longue ou que l’espoir de la délivrance s’estompe. Elle nous rappelle d’élever nos requêtes dans la prière et les actions de grâces, même lorsque nous souffrons ou que nos rêves sont brisés. La Yadah nous conduit finalement à élever nos vies vers celui qui est unique, alors que nous nous rendons compte de notre impuissance et reconnaissons la grandeur du Seigneur.

Nous avons loué Dieu en lisant ensemble le premier passage des Écritures pour Judah : « Je bénirai l’Éternel en tout temps ; sa louange sera toujours dans ma bouche. Que mon âme se glorifie en l’Éternel ! Que les malheureux écoutent et se réjouissent ! Exaltez avec moi l’Éternel ! Célébrons tous son nom ! » (Ps 34.2-4). Puisse cette nouvelle année être une année de louange retentissante !


Beersheba Jacob est étudiante en doctorat en missiologie à l’Institut international adventiste des études avancées, à Cavite, aux Philippines. Elle est l’épouse d’Andrew.