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Par Ruth Gal

Tous les parents qui passent par cette douloureuse expérience se posent la question : que deviennent-ils ?

S’Il n’a pas jugé nécessaire de nous dévoiler tous ses plans, Dieu n’interdit cependant pas à l’homme d’utiliser ses capacités de réflexion et de logique – qui nous viennent de Lui ! – pour chercher à comprendre, pas plus qu’Il ne lui a interdit d’aller sur la lune ! C’est à la condition de respecter les vérités bibliques, et de ne jamais altérer le message spirituel, que l’on peut méditer sur ce sujet.

Diverses révélations permettent d’y réfléchir. A dessein, Dieu a donné fort peu de précisions sur notre vie future, évitant ainsi de nous piéger. Car l’esprit humain est calculateur, et une vision réelle, même très partielle, de la félicité éternelle, deviendrait le moteur de nos actes en exaltant nos ambitions, au détriment de la seule voie d’accès à ce bonheur divin : repentance et conversion.

Cependant nos interrogations à ce sujet sont légitimes. Diverses révélations permettent d’y réfléchir, à l’aide d’indications connues telles que :

– les conditions d’accès à l’Éternité.

– la logique des actions divines.

Que sont les paramètres humains permettant d’éventuelles prévisions scientifiques, héréditaires, éducatrices, à côté de celles, infinies, du Créateur ? Dieu – la VIE, le Tout-Puissant aux pouvoirs illimités dans tous les domaines – a la connaissance absolue de tout ce qui émane de Lui, dans l’Infini de son Pouvoir Créateur non asservi au temps. Il sait exactement ce que chaque créature humaine fera – si cela lui est donné de faire – du souffle de vie divin. Donnant la vie à nos gènes, Il sait à l’avance quels seront nos comportements face aux agressions sataniques. Il a donc la capacité de visionner le futur même virtuel de toute créature :

« Avant que Je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, Je te connaissais ! » (Jérémie 1 : 5)

Il annonce à Rebecca, femme d’Isaac :

« Deux nations sont dans ton ventre (…) Un de ces peuples sera plus fort que l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit » (Genèse 25 : 23).

De même, Dieu annonce la future naissance du prophète Samuel à sa mère Anne, précisant que cet enfant Lui sera entièrement consacré. Même opération envers Elisabeth concernant Jean-Baptiste (Juges 13 : 7 ; Luc 1 : 15), etc.

La plus merveilleuse preuve du Plan du Salut prévu dès l’origine n’est-elle pas sa description donnée par Esaïe, chapitre 53 ? Et l’Annonciation faite à Marie ? L’Apocalypse révélée à l’apôtre Jean est la conclusion de la prescience parfaite et illimitée de Celui qui a tout prévu.

L’Eternité est l’espace infini de la perfection absolue, l’aboutissement d’un parcours terrestre ayant fait ses preuves. L’enfant nouveau-né, être humain en devenir, donc imparfait, « vide » de toute expérience, ne peut en l’état accéder à la vie parfaite. Il doit pouvoir répondre à deux conditions basiques :

– Connaître Christ, son Sauveur : « Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14 : 6).

– Résister au Mal.

Il est évident que son innocence n’est en rien la garantie d’une vie à venir protégée de tout péché : Hitler en est une preuve ! Judas le traître, a eu son stade d’innocence infantile. Laquelle a pris une mauvaise voie dans un cheminement connu à l’avance par Dieu. Qu’une mort précoce ait interrompu la marche des évènements ne changeait en rien le fait qu’ils auraient inévitablement abouti à la conclusion connue du Créateur, dont l’absolue prévision n’altère en rien notre libre-arbitre.

Croire que tout enfant, trop jeune pour connaître le mal – donc non jugeable – serait d’office sauvé (ayant payé par sa mort la rançon du péché originel), reviendrait à le condamner à rester en cet état infantile – imparfait ! – non armé pour être capable de résister à un éventuel nouveau Satan, le libre arbitre restant de rigueur ! Impensable.

Les conditions de salut étant les mêmes pour tous les élus, une évolution à travers d’indispensables connaissances sont donc une condition sine qua non pour amener, de façon normale et juste, chaque enfant à la stature exigée pour la Vie Éternelle. Et ce n’est pas dans le sommeil de la mort qu’ils y parviendraient !

Dans le royaume des cieux, devons-nous supposer qu’ils grandiraient au milieu des adultes ? C’est contraire au principe même de la perfection, qui n’évolue plus. Les corps des élus ont d’ailleurs tous été transmués de façon instantanée et définitive au retour du Christ venu les chercher, ainsi que le précise l’apôtre Paul : (Hébreux 11 : 40)

« Dieu (voulait) qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection (éternelle). »

Qu’en est-il alors ?

Notre Père Céleste est un pédagogue qui prend le temps d’instruire, de guider, par tous les moyens qui nous sont accessibles, sans jamais se servir – pour notre évolution spirituelle – de pouvoirs « magiques ». Le Christ agit de même avec ses disciples. Les méthodes célestes, toutes centrées sur notre salut, se sont toujours adaptées à notre besoin de normalité et de compréhension.

Pourquoi Dieu se comporterait-Il différemment avec tous ces enfants morts sans Le connaître ? Lui qui a jugé bon d’ouvrir les tombeaux des saints à la mort du Christ, leur offrant un salut anticipé, peut faire de même pour ces innocents de tout péché, destinés à l’Eternité. Ils pourraient alors évoluer « en stature et en grâce » comme Jésus dans son enfance, sans être perturbés par le Mal, mais sans en ignorer toutefois l’existence et les conséquences.

Prenons l’exemple des anges : jouissant comme nous du libre arbitre, ils n’ont cependant eu aucun besoin d’expérience concrète du Mal pour choisir entre Dieu et Lucifer-Satan : ils vivaient avec le Créateur, et pouvaient de ce fait Lui faire une totale confiance ! De même, vivant dans l’entourage de Jésus qui aime particulièrement les enfants, quelle meilleure école pour chacun d’eux que pouvoir « plonger leurs regards » sur les actions divines et humaines, à l’instar des anges ?! (1 Pierre 1 : 12)

On comprend mieux alors ces versets d’Esaïe 11 : 6 et 8, nous traçant le portrait de jardins d’enfants, sorte de nurseries à l’échelle céleste :

« Le nourrisson s’ébattra sur l’antre de la vipère, l’enfant sevré mettra sa main dans la caverne du basilic. »

 « Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau…le lionceau et le bétail seront ensemble, et un petit enfant les conduira ! »

…des enfants qui arriveraient paisiblement à maturité, riches de toutes les connaissances nécessaires pour entamer, en compagnie de leurs aînés ressuscités, une Vie Éternelle commune.

Quant aux enfants ayant atteint « l’âge de raison » – en l’occurrence celui de la notion du bien et du mal – ils sont en mesure de bénéficier des conseils de leurs parents, et déjà aptes à choisir la voie du salut. David conseille à son fils (1 Chroniques 28 : 9) :

« Connais le Dieu de ton père, sers-le d’un cœur dévoué, et d’une âme bien disposée ».

Salomon dira plus tard, à son tour : (Proverbes 4 : 10, 11).

« Écoute, mon fils, et reçois mes paroles : je te conduis dans les sentiers de la droiture »

Jésus lui-même devait apprendre, au sein de sa famille, à « rejeter le mal, et choisir le bien », ce qui le rendit semblable à nous (Esaïe 7 : 15).

Les parents chrétiens ont une espérance réjouissante :

« Si la racine est sainte, les branches le sont aussi »

« Lorsque les parents sont sanctifiés, les enfants le sont également »

(Romains 11 : 16 ; 1 Corinthiens 7 : 14).

Les enfants de celui qui craint l’Éternel :

« … trouvent un refuge auprès de Lui » (Proverbes 14 : 26).

La véritable consolation, c’est la certitude de la totale justice et de l’amour infini de Dieu : Celui qui sait tout, voit tout, peut tout, agira en toute justice et parfaite connaissance de cause.

Souvenons-nous d’une chose : plus rien ne doit jamais, et d’aucune façon, nous surprendre, ou nous inquiéter, après l’évènement le plus extraordinaire, le plus incroyable, le plus incompréhensible qui ait jamais existé : Le Fils de Dieu – le Parfait, l’Infini, Créateur et Lumière, qu’aucune expression humaine ne peut définir – est devenu un homme, pour nous sauver en mourant à notre place !