Skip to main content

Par Pedro Torres | Revue Adventiste, janvier 2023

Köhler est né dans le sud du Brésil et a grandi avec le désir de suivre les traces de son père, qui était pasteur adventiste. Köhler est titulaire d’une licence en théologie obtenue à l’lnstitut d’enseignement adventiste (aujourd’hui Université adventiste brésilienne) en 1989 et d’un master en théologie pastorale de la même école en 2008. Il poursuit actuellement des études de doctorat en ministère à l’Université Andrews.

De 1990 à 1994, Köhler a été pasteur d’une église locale à São Paulo. Il a ensuite été élu directeur du département de la jeunesse de la Fédération Rio Grande do Sul en 1995, et en 1998, il a été nommé directeur de la jeunesse de l’Union du Nord-Est du Brésil. En juillet 2002, Köhler est revenu à la Fédération Rio Grande do Sul, où il avait déjà servi, pour en devenir le Secrétaire général. L’année suivante, il a été élu directeur du département de jeunesse pour les huit pays de la Division sud-américaine. Après avoir servi pendant quatre années comme directeur de la jeunesse, il a été nommé président de la Division sud-américaine en 2007.

Le pasteur Köhler sera l’invité de l’Assemblée générale de l’Union Franco-Belge des Fédérations Adventistes qui se tiendra à Collonges-sous-Salève du 5 au 8 mai 2023, assemblée qui a lieu tous les cinq ans.

Question (Q). Quels sont les défis que vous rencontrez le plus souvent dans ce nouveau poste de Secrétaire général, et qu’est-ce qui vous a le plus encouragé depuis que vous avez été nommé à cette nouvelle responsabilité ?

Erton Kohker (Erton) : Mon premier défi a été de m’adapter à une nouvelle culture et à un nouveau poste. Ma famille et moi sommes toujours dans ce processus d’adaptation, après moins d’un an aux États-Unis. En ce qui concerne mes fonctions au sein du Secrétariat de la Conférence générale, les défis les plus fréquents sont liés à l’intégration de tous les domaines attachés au Secrétariat, étant entendu que mon travail est au service de la Mission et que la technologie est nécessaire pour accélérer les processus internes. Depuis que j’ai pris mes fonctions, j’ai été fréquemment encouragé par trois aspects particuliers. Le premier est la façon dont Dieu a démontré sa fidélité à mon égard et sa sollicitude envers ma famille, ainsi qu’à tout ce qui est lié au Secrétariat. Je suis également encouragé par mes collègues du Secrétariat. Ce sont des leaders engagés, efficaces, bien préparés et spirituels. Mais ce qui m’a le plus motivé, c’est la possibilité de mobiliser l’Église pour recentrer notre mission mondiale. Nous travaillons sur un projet visant à atteindre de nombreuses régions du monde non encore atteintes, dans le but d’augmenter le nombre de missionnaires en première ligne. J’entrevois un grand et profond mouvement missionnaire dans les années à venir.

Q. Avez-vous déjà visité les territoires francophones d’Europe dans le cadre d’une démarche professionnelle ?

Erton. J’ai déjà visité l’Europe et, plus particulièrement, la France, mais participer à l’Assemblée générale de l’Union Franco-Belge sera ma première participation dans le cadre des mes responsabilités professionnelles. Je considère cette visite comme un privilège et une grande opportunité pour en apprendre davantage sur la réalité de notre Église dans ce territoire.

Q. La perspective de l’Église mondiale peut différer d’un continent à l’autre. Qu’attendez-vous de cette rencontre en mai 2023 d’un point de vue personnel, pour l’Eglise européenne francophone ?

Erton. D’un point de vue personnel, ma visite sera l’occasion d’apprendre de l’Eglise européenne francophone. Je viens d’une autre région du monde, avec quelques similitudes et beaucoup de différences. J’aimerais comprendre votre culture, vos défis, votre engagement, votre créativité, utilisés pour accomplir la mission, ainsi que l’expression de votre fidélité au Seigneur dans la société complexe dans laquelle vous vivez.

Q. Et du point de vue du ministère, en tant que secrétaire général de la CG ?

Erton. En tant que secrétaire exécutif de la Conférence générale, je m’attends à apprendre comment faire lors d’une réunion de travail, non seulement pour traiter des questions techniques, mais aussi pour renforcer notre unité, notre identité et notre mission. Je crois sincèrement qu’une réunion de Fédération, une réunion du conseil d’administration ou toute autre réunion technique de l’Église devraient intégrer à la fois les affaires et l’inspiration de l’Esprit. Ces deux aspects font la différence entre une réunion d’Église et une réunion d’affaires séculière. J’espère qu’en s’occupant des politiques, des élections, des rapports et d’autres aspects importants de notre travail, l’Union franco-belge créera également les meilleures conditions pour l’effusion de l’Esprit Saint.

Q. Puisque les défis ici en France, en Belgique et au Luxembourg sont différents des autres parties du monde, que la société et même les lois locales façonnent l’Église et la manière de partager l’Évangile, quel message d’encouragement essentiel souhaitez-vous partager avec les participants à cette réunion et tous les membres de l’Église dans cette partie du monde ?

Erton. Je peux imaginer les défis à relever pour être fidèle au Seigneur, à sa parole, et surtout pour accomplir la Mission dans votre contexte. Malgré tous vos défis, je voudrais vous encourager à dépendre davantage du Seigneur et à affronter vos défis en tenant Sa main. Nous sommes sur le champ de bataille de la grande controverse, mais toutes les limitations légales et culturelles ne doivent pas nous paralyser. Ne voyez pas la France, la Belgique et le Luxembourg avec des yeux humains, mais avec les yeux de Dieu. Il peut nous donner la créativité dont nous avons besoin pour servir, sauver et partager l’espérance de manière positive. Ne dépendez pas tant de ce que vous pouvez voir, discuter et élaborer des stratégies, mais de ce que le Seigneur peut faire. La Mission est un miracle, et par la puissance de l’Esprit Saint, elle se produira aussi sur votre territoire. S’il vous plaît, parlez avec le Christ et ne perdez aucune occasion de parler également du Christ au quotidien. N’oubliez pas que l’Église adventiste du septième jour n’a pas été appelée à être un parking, mais qu’elle a été appelée à être une rampe de lancement.

Q. Quel message souhaiteriez-vous partager avec les membres de l’Église de l’UFB avant votre venue ?

Erton. Si vous êtes attentif aux signes de la seconde venue de Jésus présentés dans la Bible, vous constaterez que ces signes peuvent facilement être répartis en deux : un monde qui s’écroule désespérément et une Église qui se relève puissamment. Le monde s’écroule sous nos yeux, et nous ne pouvons pas le contrôler. Nous avons entre les mains l’appel à nous lever puissamment pour exercer une influence positive sur la société, être des agents d’espérance, de sel et de lumière ; et en même temps partager les messages des trois anges et préparer nos proches à la seconde venue de Jésus. Ne gardez pas les yeux sur les difficultés qui vous entourent, mais utilisez toutes les opportunités pour remplir la Mission, les pieds sur cette terre et les yeux au ciel. Si cela est fait, par la puissance de l’Esprit Saint, nous verrons notre grande espérance devenir bientôt une grande réalité.

Nous remercions vivement le pasteur Erton Köhler pour son aimable disponibilité. Que le Seigneur continue de le bénir encore, dans son engagement et son ministère, à travers cette énorme responsabilité de Secrétaire général. Nous le rencontrerons très vite, en mai, à Collonges.