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Par Sandra Blackmer | Adventist World, mai 2023

L’histoire d’une mission époustouflante et d’un Dieu absolument incroyable

Sur son calendrier, une date était inscrite : le 18 février 2004. William (Bill) Johnsson, alors éditeur de Adventist Review, avait pris rendez-vous avec Jan Paulsen, président de la Conférence générale, pour discuter d’un problème avec lui. Mais lorsqu’il est entré ce jour-là dans le bureau du président, celui-ci a vite écarté son problème pour lui soumettre le sien.

« Bill, il nous faut une revue, un véhicule commun, pour aider les adventistes de l’Église mondiale à rester unis, a lancé Jan Paulsen. J’aimerais que l’équipe de Adventist Review étudie les moyens d’y parvenir. » Quelle était donc la mission spécifique de l’équipe ? Faire parvenir cette revue gratuitement à environ un million de foyers dans le monde entier, se focalisant d’abord sur les régions du monde où l’on parle anglais. Si des fonds étaient disponibles par la suite, la publication pourrait être traduite dans d’autres langues.

Jan Paulsen a ensuite ajouté : « Actuellement, on n’a aucun budget disponible pour ce projet, et on ne peut pas vous fournir de personnel supplémentaire. Il se peut donc que tous vos efforts ne servent à rien, parce que l’argent ne sera peut-être pas au rendez-vous. »

FAIRE FACE À L’IMPOSSIBLE1

C’était là une tâche colossale ! Mais « Bill s’est tout de suite montré très enthousiaste », raconte Jan Paulsen. Il entend encore Bill lui répondre : « C’est une merveilleuse idée… dans la mesure où nous parvenons à la réaliser. »

Bill Johnsson a à peu près les mêmes souvenirs. « J’ai été totalement surpris, dit-il, mais franchement, très heureux. »

Décrivant la mission principale de la publication comme contribuant à « souder les membres pour renforcer l’unité de notre Église merveilleusement diverse », Bill ajoute : « J’ai personnellement senti qu’il s’agissait d’un grand besoin. Des tas de pensées se sont alors bousculées dans mon esprit. Je n’étais qu’à quelques mois de mon 70e anniversaire et j’envisageais de prendre ma retraite dans un an ou deux. Néanmoins, j’ai fait savoir au pasteur Paulsen que oui, je soutiendrais ce projet et que j’essaierais de faire en sorte que mon personnel s’y associe lui aussi. »

L’idée d’une revue de l’Église mondiale n’est pas née d’un coup de tête de Jan Paulsen, lequel a été président de la Conférence générale de 1999 à 2010. Depuis de nombreuses années, il ressentait le besoin de développer des moyens de renforcer l’unité entre les adventistes dans les 13 divisions et les bureaux administratifs de l’Église.

« Je suis arrivé à la Conférence générale en tant que vice-président en 1995. Ayant déjà vécu dans plusieurs pays, j’étais une sorte d’internationaliste, explique-t-il. J’ai toujours été très préoccupé par la façon dont la famille adventiste allait rester unie. Cette question me pesait lourdement. Comment allions-nous rester unis
en tant que famille internationale, laquelle est tellement diversifiée ? Les différences entre les cultures ne sont pas minimes – elles sont colossales. »

Jan Paulsen précise que les membres de l’Église sont curieux de savoir à quoi « ressemble » la famille adventiste internationale en dehors de leur région. Ils se demandent quel est l’impact de ces différences sur l’Église.

Alors qu’ils envisageaient la faisabilité d’une revue de l’Église mondiale, les dirigeants de l’Église se sont posé les questions suivantes : Quelles sont les valeurs fondamentales qui nous définissent en tant qu’adventistes ? Ces valeurs changent-elles lorsque transférées ailleurs ? Dans ma culture, certaines valeurs ont-elles plus de poids que dans la vôtre ? « C’était là des questions difficiles », fait remarquer Jan Paulsen.

« Il fallait que cette revue nourrisse, informe, stimule et affirme nos valeurs communes, explique-t-il. Elle devait dire à nos membres que nous formons une seule et même famille dans le monde entier.

« Alors que l’Église grandit et s’étend rapidement, nous devons nous assurer qu’il existe une façon d’atteindre et de découvrir la nouvelle communauté d’adventistes. En ce sens, elle devait aussi servir d’outil d’évangélisation », ajoute-t-il.

ON RELÈVE LE DÉFI !

Bill Johnsson a ensuite lancé le défi à son équipe.

« J’ai convoqué les membres du personnel presque immédiatement et leur ai exposé ce que le chef m’avait dit, explique Bill Johnsson, éditeur de Adventist Review de 1982 à 2006. Du même souffle, je leur ai précisé qu’on ne disposait d’aucun budget pour ça et qu’on ne recevrait aucune aide supplémentaire. Il n’y avait que la vision, laquelle risquait de n’aboutir à rien. À l’époque, nous mettions sous presse toutes les semaines ; c’est dire que nous avions déjà beaucoup à faire. Il est donc compréhensible qu’un ou deux membres de l’équipe se soient montrés d’abord quelque peu réticents à l’idée d’un tel projet. Mais ils se sont rapidement ralliés à l’idée. L’équipe s’est fort bien débrouillée. »

Roy Adams, éditeur adjoint, était l’un de ceux qui hésitaient à assumer une telle responsabilité supplémentaire.

« Nous produisions déjà quatre éditions de Adventist Review par mois : Division nord-américaine, World, Cutting Edge et AnchorPoints, explique Roy Adams. Et en arrière-plan des délais implacables qu’impliquaient ces éditions, il y avait le fait qu’une assemblée administrative de la Conférence générale allait avoir lieu – un événement qui nécessitait des mois et des mois de préparation exhaustive, sans parler de la « course folle » pour couvrir l’événement proprement dit. Le fait que la directive ne s’accompagnait d’aucune promesse de personnel supplémentaire faisait penser aux maîtres d’œuvre égyptiens exigeant des esclaves israélites qu’ils se procurent eux-mêmes la paille pour fabriquer des briques !

« Mais une fois que j’ai surmonté ces émotions initiales, mes sentiments se sont alignés sur le but et l’objectif de la nouvelle entreprise, ajoute Roy. J’ai toujours pensé que si notre entreprise était mondiale, nos principaux dirigeants devaient alors disposer d’un organe de communication direct et permanent avec l’ensemble de la communauté adventiste dans le monde. Cette conviction m’a poussé à mettre l’épaule à la roue et à me joindre au reste de l’équipe pour mener à bien cette mission difficile. »

Bill Johnsson décrit le plan de développement de la revue de l’Église mondiale en le qualifiant de multidimensionnel. Les différents aspects comprenaient la rédaction, la conception, la production, la distribution, les finances, et l’impact sur la revue hebdomadaire Adventist Review. Plus l’équipe et lui-même y réfléchissaient, plus la tâche devenait considérable et compliquée.

« Nous avions là une mission époustouflante, de grande ampleur, mondiale dans ses dimensions2. » Il fallait explorer les possibilités d’impression non seulement en Amérique du Nord, mais aussi dans d’autres régions du monde. Bill Johnsson devait aussi réfléchir aux options d’expédition et à la manière de faire parvenir la revue dans des délais raisonnables. Se rendant compte qu’il avait besoin de quelqu’un pour l’aider à rassembler toutes les données, il a présenté le dilemme à son personnel lors d’une réunion hebdomadaire. Plus tard dans la journée, Merle Poirier, coordinatrice technique de Adventist Review à l’époque, et actuellement gestionnaire des opérations pour les deux revues, a proposé son aide.

« Merle a apporté une aide inestimable, dit Bill Johnsson. Elle a le souci du détail, et de plus, est très douée pour l’organisation. Ça a été un excellent choix pour nous.

« Il n’y avait aucun modèle sur lequel nous pouvions nous appuyer, poursuit Bill. Une revue envoyée dans le monde entier… Peut-être que seuls les adventistes pourraient concevoir un tel projet ! » ajoute-t-il en riant.

L’équipe de la Review a dû changer aussi sa façon de penser. Au lieu de produire du contenu pour un public en grande partie nord-américain, il lui fallait désormais penser à l’échelle mondiale.

« Comme cette revue devait être mondiale, j’ai demandé aux rédacteurs de ne pas utiliser des expressions et des idiomes américains, d’éviter les illustrations provenant d’Amérique, ajoute Bill. Nous devions trouver un contenu qui conviendrait à l’Église mondiale – une transition très difficile pour nous. »

ET LE FINANCEMENT ?

Outre l’espoir et le rêve, il y avait la question pratique du financement. D’où viendrait l’argent ? Bill Johnsson pense que le Saint-Esprit a fourni la réponse par Steve Rose, à l’époque sous-trésorier de la GC.

« Contrairement à ce que certains pensent, la Conférence générale n’a pas les poches pleines ni des fonds illimités. Elle dispose d’un petit fonds de prévoyance, mais pour le reste, tous les fonds sont budgétisés. Il n’y avait donc pas d’argent disponible, explique Bill. Steve avait ce projet tellement à cœur qu’il a travaillé en étroite collaboration avec nous. Il espérait que l’Église en Corée du Sud ferait partie de la solution.

En Corée du Sud, les fonds de l’Église devant normalement être transférés à la Conférence générale s’étaient accumulés. Pourquoi ? Parce que la législation pénalisait leur transfert en devises fortes. Seuls les transferts en won, la devise coréenne, pouvaient se faire sans être lourdement fiscalisés.

« Steve et moi nous sommes rendus en Corée du Sud et avons rencontré un avocat fiscaliste de haut niveau, se souvient Bill. Il nous a expliqué le régime fiscal dont les conditions semblaient impossibles à respecter. Pour pouvoir débloquer les fonds, il fallait que l’éditeur soit l’Église en Corée du Sud, et pas la Conférence générale. Nous sommes donc revenus de la Corée en nous demandant comment les choses allaient tourner.

P. D. Chun, récemment retraité en tant que président de la Division Asie-Pacifique Nord, a alors pris le taureau par les cornes. Bill se souvient qu’il lui a dit : « Laissez-moi essayer. »

P. D. Chun a rencontré en privé un haut fonctionnaire qui, après avoir compris le dilemme de l’Église, a dit : « Oui, c’est la loi, mais il peut y avoir des exceptions. »

Deux éditeurs sud-coréens de la maison d’édition adventiste coréenne de Séoul se sont ajoutés à l’équipe de rédaction, et les revues pour la Corée ont été imprimées dans la maison d’édition adventiste de cette ville. P. D. Chun est devenu membre du comité de Adventist World. Ainsi, grâce à ces ajustements, la Conférence générale a pu rester l’éditeur de la revue, et les fonds ont pu être débloqués et utilisés pour financer le projet.

« C’est, à mon avis, le plus grand miracle de Adventist World – la façon dont les fonds ont été débloqués, et ce, assez tard dans le processus, dit Bill. Seul le Seigneur a pu faire ça ! »

« Ça a été incroyable de voir comment cette tâche, alors presque inimaginable, s’est concrétisée aussi rapidement et a pu fonctionner – y compris le financement, dit Jan Paulsen. C’est là, je crois, un produit inspiré du ciel. »

LE POINT CRITIQUE

La Review and Herald Publishing Association (RHPA) de Hagerstown, au Maryland, a joué un rôle important dans la planification et le développement de Adventist World. Elle ne disposait cependant pas d’un personnel technique suffisant pour couvrir tous les aspects de la conception. C’est pourquoi on a eu recours à Dever Designs, propriété de Jeff Dever, un adventiste, pour développer le modèle initial de la nouvelle revue de 32 pages, avec un look qui conviendrait à des régions telles que l’Afrique et l’Europe, ainsi qu’à l’Amérique du Nord. La RHPA, quant à elle, devait se charger de la conception mensuelle.

« Alors que la date de lancement du premier numéro de Adventist World se profilait à l’horizon et que la date limite pour l’envoi des fichiers numériques de la maquette à toutes les imprimeries [les presses incluaient celle de la RHPA, une autre aux États-Unis, ainsi que Korean Publishing House à Séoul, et Signs Publishing Company en Australie] approchait, nous nous sommes rendu compte que nous n’y arriverions pas sans aide, explique Bill Johnsson. C’était un point critique. Nous devions lancer la revue lors du Concile annuel au siège de la GC en septembre [2005], et nous étions au début du mois d’août ! J’étais en vacances à la plage avec ma famille cette semaine-là quand il est devenu évident que nous avions un gros problème.

Au pied levé, Jeff Dever a accepté d’apporter son aide et s’est chargé du contenu et de la maquette de la revue.

« Dever Designs a travaillé jour et nuit, de sorte que nous avons été en mesure de respecter le délai pour les presses », explique Bill.

Dever Designs est resté le concepteur graphiste de Adventist World jusqu’en 2017.

LE LANCEMENT

Le concept de Adventist World a été voté lors de la réunion administrative de l’automne 2004 de l’Église, et sa maquette a été présentée le 2 juillet lors de la cinquante-huitième assemblée administrative de la Conférence générale à St.Louis. Le premier numéro a été lancé en septembre 2005 et, selon le procès-verbal du comité de publication de Adventist World du 3 octobre 2005, le premier tirage s’est chiffré à 1,1 million d’exemplaires. Le coût annuel était estimé à 2,5 millions de dollars. Le procès-verbal mentionnait aussi cinq éditions : Corée, Pacifique Sud, Amérique du Nord, Inter-Amérique, et Trans-Europe. L’article
de couverture du premier numéro avait pour titre « L’Église clandestine ». Compte tenu de l’utilisation potentielle de la revue en tant qu’outil de partage, Bill a estimé à 5 millions le nombre de lecteurs de chaque numéro. Les revues étaient expédiées directement aux divisions, lesquelles se chargeaient ensuite de les faire parvenir aux différentes unions, fédérations et églises.

« Lors du lancement, certains ont dit : “Vous allez voir ! Cette idée-là va disparaître quand vous prendrez votre retraite, et ils passeront à autre chose, se souvient Bill. Mais 18 ans plus tard, la revue est toujours là. Dieu soit loué ! »

En ce qui concerne le développement rapide de Adventist World – de sa conception en février 2004 à sa naissance en septembre 2005 – Bill Johnsson dit : « C’est entièrement l’œuvre du Seigneur !

« Ces mois ont été d’une grande intensité et d’une exigence incroyable. Adventist World a envahi ma vie. Je me couchais avec un défi à relever, sans savoir où nous allions, et le lendemain matin, j’avais la réponse. Et ça s’est produit à maintes reprises. Il n’y a aucun doute : le tout venait du Seigneur. »

Jan Paulsen est d’accord. « Dès le début, j’ai eu la conviction que le Saint-Esprit nous aidait à réaliser ce projet », dit-il.

ÉTENDRE LA PORTÉE

Bien que le premier numéro de Adventist World ait été imprimé en anglais, les dirigeants de l’Église étaient déterminés à étendre sa portée en augmentant le nombre de langues. Vers la fin de 2006, Bill Knott a été élu éditeur des revues Adventist Review et Adventist World après le départ à la retraite de Bill Johnsson. Il a invité Claude Richli à rejoindre l’équipe en 2007. À l’époque, Claude était secrétaire exécutif adjoint de la Division Afrique centre-est. Il avait beaucoup voyagé, était polyglotte, et se sentait chez lui sur trois continents. Selon lui, c’est en raison de cette expérience que Bill Knott l’a choisi pour occuper le poste d’éditeur adjoint et de directeur du marketing.

« Je crois qu’il pensait que j’apporterais de nombreux contacts grâce auxquels l’expansion de la revue serait facilitée, explique-t-il.

« J’ai constaté que cette revue avait un grand potentiel, en particulier en Afrique, parce que de nombreux membres là-bas n’avaient que peu de matériel de développement spirituel à leur disposition. Pour moi, c’était évident qu’elle pouvait aussi servir d’outil d’évangélisation. »

Pendant les huit années passées par Claude Richli au bureau de Adventist Review/Adventist World, lequel a adopté plus tard l’acronyme ARMies, Adventist World a atteint une distribution mondiale en 33 langues (en version imprimée et en ligne) dans plus de 150 pays3. Le nombre total d’exemplaires imprimés est passé à environ 1,5 million, grâce à 19 partenaires d’impression et de publication dans le monde entier4.

Aujourd’hui, environ 1,6 million d’exemplaires sont distribués dans 10 des 13 divisions mondiales, 11 mois par an, et publiés en neuf langues.

En octobre 2020, le lancement d’un nouveau canal WhatsApp a permis aux plus de 2 millions d’adventistes parlant et lisant
le swahili d’accéder à Adventist World dans leur propre langue5. Le personnel d’ARMies produit également des histoires vidéo et audio sur la façon dont Dieu change la vie des gens6.

Reconnaissant le besoin d’une revue ecclésiastique plus courte pour certaines unions et régions plus petites du monde, Claude Richli a lancé la production de Adventist World Digest – un condensé de 16 pages de matériel adapté de Adventist World, et publié tous les trimestres plutôt que tous les mois.

« On a adapté Adventist World Digest selon les besoins et les possibilités financières des unions locales, explique Claude. Il s’est développé très rapidement. »

RÉTROSPECTIVE

Lorsqu’il repense à son expérience avec Adventist World, à sa croissance rapide et à sa portée mondiale, Bill Johnsson en attribue toute la louange et la gloire à Dieu.

« Pendant toute la période où j’ai été éditeur de Adventist Review, ma plus grande préoccupation a été la baisse de sa diffusion, explique-t-il. C’était ça qui me dérangeait. Nous avons travaillé dur pour la faire remonter. Mais comme Internet
et les publications en ligne faisaient leur apparition, c’était une bataille perdue d’avance. Lorsque j’ai pris la direction de l’édition, j’ai dit à qui voulait m’entendre que je ne dormirais pas bien tant que nous n’aurions pas atteint un tirage de 100 000 exemplaires. Nous avons donc essayé à maintes reprises, mais en vain : les chiffres ne cessaient de baisser. J’ai fini par me réconcilier avec moi-même : on n’y arriverait pas. Et puis, presque à la fin de ma carrière, Adventist World est née. Lorsque j’ai vu le premier numéro imprimé sur quatre presses différentes, je suis resté bouche bée. Le tirage était de 1,1 million d’exemplaires, alors que moi, j’en avais rêvé de 100 000 !

« C’est là le Seigneur que nous servons. Il est un Dieu d’abondance, et fait bien au-delà de ce que nous demandons ou même imaginons. Notre Dieu est vraiment un grand Dieu ! »


1 Ce sous-titre est tiré du livre Embracing the Impossible, de William Johnsson, Hagerstown, Md., Review and Herald Pub. Assn., 2008. Avec permission.

2 Ibid., p. 215.

3 https://adventistreview.org/author/claude-richli/.

4 Ibid.

5 https://www.adventistworld.org/millions-of-kiswahili-speakers-can-now-read-adventist-world-in-their-mother-tongue/.

6 https://www.adventistworld.org/media/.


Sandra Blackmer, maintenant à la retraite, a servi en tant que rédactrice adjointe pour Adventist World et Adventist Review pendant plus de 18 ans.