Elle est née le jeudi 18/04/1945, à Valencia (en Espagne), dans une famille pauvre. C’était le temps de Franco, le dictateur. En 1951, le fleuve de Valencia a débordé, causant beaucoup de morts, ma mère se rappelait qu’il lançait les cadavres dans les camions.
À ses 7 ans, ses parents deviennent adventistes du septième jour et aussi, végétariens. C’est une fille très sportive, elle court plus vite que les garçons de son époque… Une fois, elle passait avec son frère Vincent devant une école catholique, les enfants sont sortis et ont crié : « voilà les protestants » et ils ont commencé à lancer des pierres, Maria étant plus rapide, s’est enfuie et n’a rien eu, mais Vincent a été touché par une pierre à la tête… Sa mère est allée parler au Directeur pour que cela ne se reproduise plus !
Elle se souvenait une fois, dans le Cimetière, avec son frère Vincent, 2 hommes qui prenaient un corps et l’un d’entre eux tenait la tête qui s’est décrochée du reste du corps, cela l’a traumatisé. À ses 12 ans, elle commence à travailler (vu qu’elle est l’aînée de 4 enfants) au noir, comme femme de ménage, elle donne son salaire intégralement à ses parents. C’est très dur pour elle. Une autre fois, adolescente, la « Guardia Civil » (la Police espagnole) est venue dans l’Église en lançant : « vous n’avez pas le droit de vous réunir, c’est interdit ».
Tous les adultes étaient paralysés, puis ma mère s’est levée et a dit : » nous ne faisons rien de mal, alors, allez-vous-en ».
À ses 14 ans, elle se fait baptiser dans une piscine, chez les parents de Roberto Badenas, à Valencia (Espagne) car l’Église est fermée et scellée par la Police espagnole. Après son baptême, sa mère décide d’aller en France pour gagner plus d’argent et avoir une vie meilleure, donc, toute la famille déménage à Paris. Maria continue à travailler chez des gens riches. Lorsqu’elle attend ses 21 ans, elle décide d’aller à Collonges S/Salève (Hte Savoie, 74) pour étudier pendant 5 ans les études de pasteur, elle va colporter les étés pour se payer ses études.
Elle sort la même année que John Grazz, Roberto Badenas, Francis Flick, Gérard Fratianni, Rafael Calonge, etc. Elle va aller au 130, bd de l’Hôpital, à Paris, où elle va rencontrer mon père, Gilles Rizzo qui venait de se faire baptiser, c’est en juillet 1972.
Mes parents sortent ensemble en septembre 1972 et ils décident de se marier le jeudi 25/01/1973 et ils vivront 2 ans, à Dammarie-Les-Lys. Mon père était devenu un colporteur. Ils ont eu leur unique fille Anne-Eva RIZZO, née en mars 1975. Ma mère sera secrétaire de mon père qui est devenu directeur des colporteurs dans les années 1980 (je ne me souviens plus de la date) pendant plusieurs années. Nous allons vivre 13 ans à la campagne, à Chuelles (Loiret) de 1977 jusqu’au 05/09/1990. Ma mère a la nostalgie de son pays et nous allons partir le 06/09/1990 à Valencia (Espagne). Pendant 5 ans, ma mère est heureuse, puis doucement, en février 1996, les médecins diagnostiquent la maladie de Parkinson sur mon père, pendant 5 ans, il sera malade.
Ma mère sera Secrétaire de l’Église de Valencia-Vives pendant 10 ans. Lorsque Gilles RIZZO décède le jeudi 25/01/2001 (date du mariage de mes parents), il faut savoir que pour une veuve en Espagne, il faut avoir 55 ans pour obtenir la Pension de Réversion et elle allait avoir 55 ans en avril 2001. Dieu a été bon avec ma mère, il faut savoir qu’en l’espace d’environ 7 mois, 3 personnes sont mortes : ma grand-mère paternelle (en août 2000), mon père (le 25/01/2001) et ma grand-mère maternelle décèdent le 17/03/2001, ce qui fait qu’en 2003, ma mère a le cancer du sein (car c’était elle qui avait fait toutes les paperasses : héritage, etc.
Dès que ma mère a sa Retraite de Réversion, en Espagne, je retourne en France, le 15/10/2002, je vais à Avignon. Maria, pour se rapprocher de sa fille, va venir en France, en 2004, à Nîmes. Puis, elle va se rapprocher de sa sœur qui vit à Clermont-Ferrand, elle arrive en 2009. Elle redéménage pour aller à Vichy en 2014 ou elle finira par mourir dans son appartement, une mort naturelle, d’une crise cardiaque, selon le médecin.
J’ai dû appeler les Services sociaux de Vichy le mercredi 1er mars 2023, car je n’avais plus de nouvelles de ma mère depuis longtemps (il faut savoir qu’une fois, elle ne m’avait pas appelé pendant 3 semaines). Au bout de 2 h, elle me rappelle pour m’annoncer le décès de ma mère, le 16/02/203, à 15 h 10 (selon le médecin). Elle a été retrouvée sans vie, dans sa salle de bains, par les Pompiers & la Police de Vichy, avertis par la gardienne de l’immeuble qui avait été elle-même avertie, par le voisin du même palier que ma mère. Elle est décédée à l’âge de 77 ans, elle a fait une chute qui a défiguré sa mâchoire et même son visage. J’ai dû appeler, après, les Pompes Funèbres Dabrigeon, de Vichy puis la Mairie, Service État civil de Vichy, puis prendre rendez-vous, avec le Notaire. Dieu m’a aidé dans toutes ces démarches.
Le verset qu’elle aimait bien était celui-ci : « Je sais que mon Rédempteur est vivant et qu’Il se lèvera le dernier sur la terre » Job 19 h 25, elle voulait que ce verset soit sur sa tombe et son souhait sera respectée.
Comme nous nous le disions par téléphone, « Gardons la foi et si, nous n’arrivons plus à nous voir ici-bas, nous nous reverrons dans le ciel, c’est là où est notre patrie ». Par la prière, dans les nuits, tout comme Jacob, j’ai lutté avec Dieu, pour le salut de ma mère, en janvier 2023, sans savoir qu’elle allait mourir, le mois suivant, en février, je sais que le combat spirituel avec Dieu, a été remporté, au revoir & à bientôt, Maman, désormais, tu attends la résurrection, ta couronne de vie est prête.
Je t’aime, Maman,
Ta fille,
Anne-Eva RIZZO
(séparée de SOULANGES)
La Secrétaire du Registre de l’Église d’Auvergne (Clermont-Ferrand & Vichy)