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Adi (Adolf) KINDER, 9 avril 1929 – 27 août 2022

Adi Kinder est né dans le petit village de Kula, en Slavonie, à l’extrême nord-est de la Croatie. Les rapports missionnaires entendus dans les Eglises de Kula et de Zagreb ont toujours interpellé le jeune garçon qu’il était et qui avait envie, à son tour, de devenir missionnaire. Dans les années 1943-1944 le maréchal Tito, alors à la tête de l’ex-Yougoslavie, combattait l’armée croate. Le jeune homme et sa famille ont vu la mort de près à plusieurs reprises.

La Deuxième Guerre mondiale terminée, Adi entreprend une formation de menuisier-ébéniste en Autriche, puis il intègre le Séminaire adventiste de Bogenhofen en septembre 1950 où il obtient son diplôme en théologie. Parmi ses nombreuses activités, il participe à la création d’une fabrique de sommiers (Optimo) à Bogenhofen pour que les étudiants, en y travaillant, puissent subvenir à leurs dépenses.

Après l’assemblée de fédération à Salzbourg en 1957, Adi reçoit un appel de la Division pour se rendre en Afrique. Les choses vont alors très vite et il réalise son rêve de devenir missionnaire le 17 septembre 1958 lorsqu’il arrive à Nanga-Eboko pour prendre la responsabilité de la formation professionnelle des jeunes gens du Séminaire.

Dès 1961, Adi Kinder assure la présidence de la mission de Batouri, dans l’est du Cameroun, assisté de son épouse Edith, infirmière et physiothérapeute.
C’est là que le couple a l’immense joie d’accueillir son premier enfant, Margit.

En 1965 c’est le retour à Nanga-Eboko pour prendre la responsabilité de la mission. Mais c’est aussi l’arrivée de leur deuxième enfant, Roland, qui vient rompre la solitude de sa grande sœur ! De 1967 à 1975 Adi Kinder prend la présidence de la mission adventiste du Sénégal. En Europe, cette fois, il est chargé de la direction de la maison de repos Le Flon, à Oron-la-Ville, en Suisse, de 1975 à 1981, avant d’assurer la direction de la clinique La Lignière,àGland.Lafamilledoit alors gérer une situation difficile concernant la santé de son épouse Edith. La maladie aura finalement raison d’elle en 1986.

Plus tard, une situation nouvelle se fait jour et la famille se reconstitue lorsque Adi épouse, en seconde noce, Janine Bessière, veuve de Christian Bessière. Avec elle, son fils Fabrice se joint à la famille.

La vie professionnelle d’Adi Kinder se poursuit pour quelque temps en Suisse alémanique, à Zurich, lorsqu’il est nommé secrétaire- trésorier de la Fédération de la Suisse alémanique. Dès 1992, et ce, jusqu’à sa retraite, Adi Kinder devient le responsable des missions qu’ADRA conduit en ex- Yougoslavie alors que la guerre fait rage entre différents territoires.

A la retraite, en 1996, Adi et son épouse, occupent la maison familiale de Janine à Sallanches en Haute-Savoie. Adi mène alors
différentes missions pour ADRA dans les pays africains dans lesquelsilavaittravaillé.Enfin,c’est en 2000 qu’il négocie des accords avec la Banque alimentaire pour la distribution de nourriture aux plus démunis. L’Eglise d’Annemasse s’est passablement investie dans ce service.

A cette même époque Adi et ses amis fondent des groupes de maison à Cluses et à Sallanches afin de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de se retrouver pour étudier la Parole de Dieu. Mais il bénéficie aussi de l’amour de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Homme de paix, désirant le bien de son prochain, quel qu’il soit, Adi Kinder a servi, sa vie durant, Dieu et ses créatures. Nous lui donnons rendez-vous au grand jour de la résurrection.

Roland Meyer