Par Ellen G. White | Adventist World, mars 2023
La Parole de Dieu a pour but d’inspirer l’espérance, de nous amener à nous cramponner à l’échelle [du perfectionnement] et à la gravir, degré par degré, vers le ciel avec une vigueur toujours plus grande. Elle est la clé du sens dans lequel nous participons à la nature divine. Nous parvenons à une ressemblance de caractère avec Dieu par l’octroi de sa propre grâce. […]
Il y a encore d’autres étapes à franchir. Ajoutez « à la piété l’amour fraternel » [2 P1.7]. Ainsi, il n’y aura pas seulement une profession de religion biblique, mais une pratique sincère et sérieuse de la piété. Il nous faut être participants de la nature divine avant de pouvoir refléter un caractère semblable à celui de Christ et pratiquer les œuvres de Christ. Le chrétien qui gravit cette échelle ne se réclame pas des promesses divines et ne jouit pas de la grâce divine de façon passive, mais travaille par principe. Il est un ouvrier avec Dieu. La grâce que Dieu lui a accordée lui apprend à être bienveillant, tendre et serviable envers ses frères. Il ne s’agit pas ici d’attendre qu’un changement magique et surpuissant s’opère dans la conversion des autres sans aucune action de notre part. La vie devient une œuvre de salut humble, mais sérieuse, laquelle se fait avec crainte et tremblement, sachant que Dieu produit en nous le vouloir et le faire selon son bon plaisir. L’exercice même de l’amour fraternel assimile l’âme au Christ et la met en communion avec lui […]
Voici ce que la Parole de Dieu enjoint à chacun de ses enfants :
« Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. » (1 P 3.8) Si la piété ne s’ajoutait pas à la patience, l’homme ne ferait pas preuve de cet amour fraternel. Dans sa mission ici-bas, le Christ a montré à l’homme les grâces de l’Esprit de Dieu qui, lorsqu’elles sont acceptées, façonnent et modèlent l’homme tout entier, à l’intérieur comme à l’extérieur. Abaissant son orgueil, ces grâces l’amènent à ne pas se considérer comme plus excellent que son frère, mais plutôt à l’estimer comme étant précieux aux yeux de Dieu parce que Christ a payé un prix infini pour son âme. Lorsque nous considérerons nos semblables en tant que propriété de Dieu, nous serons bienveillants, aimables et indulgents envers eux.
La religion de Jésus-Christ, système de la vraie courtoisie céleste, conduit à une démonstration pratique de la tendresse habituelle des sentiments et de la gentillesse du comportement. Celui qui possède la piété ajoute aussi cette grâce, gravissant l’échelle d’un degré. Plus il gravit cette échelle, plus la grâce de Dieu se révèle dans sa vie, ses sentiments, ses principes. Il apprend, et apprendra toujours, les conditions divines de son acceptation. Il n’existe qu’un seul moyen d’obtenir un héritage dans les cieux : devenir semblable à Christ en revêtant son caractère.
Les adventistes du septième jour croient qu’Ellen G. White (1827-1915) a exercé le don de prophétie biblique pendant plus de 70 ans de ministère public. Ce qui précède est tiré de Letters and Manuscript, vol. 4 (1883- 1886).