Par Justin Kim | Adventist World, février 2023
Lorsqu’on pense au mot « doctrine », on peut imaginer de longs ouvrages théologiques poussiéreux en plusieurs volumes, et de vieux parchemins à la calligraphie européenne. On peut voir des conciles institutionnels médiévaux, des grands-pères barbus et chauves, et des plumes d’oie aux extrémités trempées d’encre. Mais en résumé, les doctrines ne sont pas de saints documents de l’Église protégés par l’Église, mais simplement les enseignements de Jésus.
Qui était Jésus ? Que fait-il maintenant ? Qu’a-t-il dit, enseigné et fait ? Qu’a-t-il promis ? Qu’a-t-il enseigné sur le commencement et la fin du monde ? Quelles en sont les ramifications pour nous ? Telles sont certaines des questions qui surgissent au sujet de Jésus, et auxquelles répondent les doctrines bibliques.
Cependant, il existe une certaine réaction allergique à la doctrine et, en retour, une autre réaction dans l’autre sens. L’histoire du christianisme consigne des mouvements de balancier allant de tendances piétistes minimales à une scolastique maximale, faisant un va-et-vient entre la pratique du réveil et la dogmatique académique, passant de l’insistance sur « Jésus seul » à la rédaction de credo officiels. L’Église a oscillé d’un extrême à l’autre.
La postmodernité d’aujourd’hui s’éloigne des enseignements de Jésus pour se tourner vers la personne de Jésus. Mais que reste-t-il de la personne et du ministère de Jésus si l’on supprime ses enseignements ? Jésus peut-il conserver son caractère et son amour si nous faisons taire tous ses enseignements tels que consignés dans la Bible ? Qui est Jésus sans le Sermon sur la montagne ? Qui est Jésus sans la création, l’incarnation, la résurrection, l’ascension, et sa seconde venue – pour ne citer que quelques-uns de ses enseignements ?
Suivant la tradition adventiste qui consiste à retourner à la Bible dans les moments difficiles et privilégiant un nombre particulier, examinons sept aperçus brefs et pratiques de la doctrine (bien qu’il en existe davantage) :
1. Les gens étaient étonnés de la doctrine de Jésus (Mt 7.28).
2. La doctrine a une origine céleste : Dieu le Père (Jn 7.16,17).
3. La doctrine implique l’affranchissement du péché (Rm 6.17,18).
4. La doctrine était centrale pour l’Église primitive (Ac 2.42).
5. La religion institutionnelle était contre la doctrine (Ac 5.27-29).
6. L’abandon de la saine doctrine est un signe des derniers jours (2 Tm 4.2-4). 7. L’Église doit s’efforcer d’approfondir les doctrines (He 6.1).
Pour plus de clarté, on peut relire ces mêmes points et remplacer « doctrine » par « enseignements ». En lisant le numéro de ce mois-ci, j’espère que ces enseignements fondamentaux pourront nous en dire davantage sur notre merveilleux sauveur. Puissent-ils continuer à nous étonner, à révéler leur origine céleste, à indiquer l’affranchissement du péché, à nous faire revivre la piété primitive, à nous protéger contre l’institutionnalisation et les supercheries des derniers jours, et à approfondir notre foi en notre Seigneur Jésus-Christ, le Maître de ces enseignements !