Par Carolina Ramos | Adventist World, avril 2023
Un jour, un jeune homme du Brésil et une jeune femme du Kazakhstan m’ont invitée à me joindre à leur tout petit groupe pour étudier la Bible avec eux. J’ai donc pris place à une longue table où ils étaient assis côte à côte. Comme il s’exprimait en portugais, elle en russe, et moi en espagnol, nous avons fait notre étude biblique en anglais. Ces jeunes adultes étaient étrangers dans mon pays. Nous avons eu le bonheur de voir comment « Dieu donne un foyer à ceux qui sont solitaires » (Ps 68.7, S21).
Le temps que nous avons passé à prier et à lire la Bible ensemble nous a montré que l’amour de Dieu va vraiment au-delà des barrières culturelles. Ils avaient choisi d’étudier le livre de Néhémie. Au cours de notre étude, j’ai découvert de nombreux enseignements précieux qui m’avaient échappé jusque-là.
Bientôt, nous allons nous séparer en raison de nos différents projets. Je suis heureuse de ce que notre amitié ait un ingrédient spécial : elle trouve son origine dans la Bible, transcende la distance et la langue, et ne revient jamais vers Dieu à vide. Il n’est jamais trop tard pour cultiver de telles amitiés !
Nous avons discuté, entre autres choses, de la façon dont les valeurs familiales sont attaquées sur de nombreux fronts, de la nécessité de faire attention à ce que nous regardons sur les médias sociaux, ou de la facilité avec laquelle nous pouvons nous laisser distraire.
Après l’exil, alors que les Juifs de retour au pays reconstruisaient la muraille, ils furent confrontés à de nombreux défis. Fatigués, découragés, ils devenaient une cible facile pour leurs ennemis. C’est à ce moment-là que Néhémie intervint : « C’est pourquoi je plaçai, dans les enfoncements derrière la muraille et sur des terrains secs, le peuple par familles, tous avec leurs épées, leurs lances et leurs arcs. » (4.13)
Ce que nous devons protéger le plus, ce sont nos moments les plus sombres, nos endroits les plus vulnérables, les situations qui nous rendent sans défense. C’est en de tels moments, de tels endroits, de telles situations que nous devons, en tant que familles, nous rassembler et nous préparer au combat. C’est là que nous prenons « l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu » (Ep 6.17).
De retour chez eux, les Juifs s’étaient focalisés sur les ruines, sur les décombres, et sur leurs ennemis. Néhémie les encouragea d’abord à reconstruire leurs liens familiaux, ensuite, à ne pas avoir peur, et enfin, à se souvenir du Seigneur. C’était aussi « simple » que ça.
Dans nos sociétés de plus en plus sécularisées, il est facile de perdre de vue les valeurs établies en Éden, de perdre espoir, de douter des grandes choses que Dieu peut faire pour nous lorsque nous sommes confrontés à différents combats.
Il peut nous arriver, à nous aussi, de nous focaliser sur les ruines, sur les décombres, et sur nos ennemis. De croire les messages trompeurs proclamés dans les rues, dans les livres, sur les médias sociaux, ou à la télé.
Le message biblique ne s’adresse pas seulement aux maris et aux femmes, mais aussi aux grands-parents, aux enfants, aux célibataires, et à ceux qui sont seuls pour d’autres raisons. Où que nous soyons, nous pouvons combattre pour nos familles (pour celles auxquelles nous appartenons et pour celles qui doivent encore être formées).
Si les nombreuses voix qui nous environnent peuvent être fortes et bruyantes, la voix de Dieu, elle, est plus grande et plus impressionnante encore ! Et si notre créateur s’adresse parfois à nous dans un murmure doux et paisible, en revanche, il a toujours un plan débordant de bénédictions et de promesses.
Nul n’est tenu de combattre seul ! Nous avons notre famille spirituelle à nos côtés et dans de nombreuses régions du monde.
Lisez la suite de l’histoire de Néhémie, et découvrez comment certaines des stratégies utilisées à cette époque peuvent être pleinement efficaces aujourd’hui.
Nous qui étions assis à la longue table, nous attendons avec impatience le jour où, alors que des myriades seront assises à la plus longue table jamais vue, Dieu célébrera sa grande victoire. D’ici là, prions pour nos familles et nos communautés, et sachons que le Seigneur combattra pour nous une fois de plus !
Carolina Ramos étudie la traduction, l’enseignement de l’anglais, et l’éducation musicale à l’Université adventiste de la Plata, en Argentine.